Quand débarquent les darons
17 · 07 · 2020
Poème
La cuvette est brossée, brossée
Jusqu’à en être tout irritée
La lunette est frottée, briquée
Jusqu’à en presque briller
Les oreilles des voisins sont chatouillées
Par ce son aigu inusité
Quand les moutons du sol sont avalés
Par l’aspirateur dans sa danse endiablée
Dans la salle de bains, vinaigre et bicarbonate
Font ressembler l’éponge à une vieille savate
La peau de nos mains sèche et blanchit
Comme de nos ongles se barre le vernis
Dans les placards le bordel est relégué
Ne tentez pas de les ouvrir : danger !
Vous risqueriez d’être assommé
Tout l’appart sent le savon
Quand, éreintés, nous attendons
Que débarquent les darons